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Atelier de validation à Galafi : une étape décisive pour la croissance du commerce dans la Corne de l’Afrique

Le 26 mai 2025, le ministère des Infrastructures et des Équipements de Djibouti et TradeMark Africa (TMA) ont coorganisé un atelier de validation à la frontière de Galafi afin d’examiner et de confirmer les priorités identifiées lors de l’évaluation des besoins pour la modernisation de Galafi et PK51. L’atelier, soutenu par l’Union européenne par l’intermédiaire de l’Agence française de développement (AFD), a réuni des représentants du gouvernement, des experts techniques et des parties prenantes locales. Il a marqué une étape importante vers l’amélioration des infrastructures commerciales le long du corridor Djibouti-Éthiopie.

Galafi est l’un des principaux postes-frontières entre Djibouti et l’Éthiopie, avec un trafic quotidien compris entre 1 000 et 2 500 camions. Cependant, il est confronté à plusieurs défis, tels que l’instabilité de l’approvisionnement en électricité, l’absence d’accès à l’eau potable, le manque de places de stationnement et la médiocrité des installations pour le personnel et les commerçants. PK51, situé à 51 kilomètres de la ville de Djibouti, se trouve dans une zone logistique primaire, mais manque également de routes, de systèmes de drainage et de services de base adéquats. Ces problèmes ralentissent le commerce, augmentent les coûts de transport et réduisent les opportunités pour les entreprises et les communautés le long du corridor.

Lors de l’atelier, les participants ont validé les mesures visant à améliorer les deux postes-frontières. Il s’agit notamment de construire un poste-frontière unique (OSBP) à Galafi afin d’accélérer les procédures de dédouanement et d’améliorer la coordination entre les agences frontalières. Le plan vise également à améliorer la sécurité, les conditions environnementales et les espaces de travail du personnel frontalier et des utilisateurs. Ces améliorations s’inscrivent dans le cadre de la Vision 2035 de Djibouti, qui vise à faire du pays une plaque tournante régionale du commerce et de la logistique.

Les améliorations proposées comprennent le raccordement de Galafi à l’eau potable et à l’électricité grâce à l’énergie solaire, la construction de nouveaux bureaux, de logements et d’installations sanitaires, ainsi que l’agrandissement des cabines d’inspection et du parking sécurisé pour les camions. Le projet introduira également des systèmes de gestion intégrée des frontières (IBM) afin d’améliorer la coordination entre les autorités frontalières, parallèlement à des initiatives écologiques telles que la plantation d’arbres et une meilleure gestion des déchets. À PK51, l’accent sera mis sur la construction de meilleures routes et de meilleurs systèmes de drainage afin de faciliter la circulation des camions et de réduire les retards.

La phase I du projet consiste à finaliser les conceptions techniques et architecturales, à mettre à jour l’étude d’impact environnemental et social (EIES) et à préparer les documents d’appel d’offres. Les travaux seront réalisés par étapes, en fonction des fonds disponibles, afin de garantir la meilleure utilisation possible des ressources et d’obtenir des résultats solides.

Lors de l’atelier, les parties prenantes issues des ministères, des autorités frontalières, de la société civile et des communautés locales ont discuté des implications socio-économiques et environnementales des améliorations proposées. Leurs contributions ont permis de garantir que le projet réponde non seulement aux besoins techniques, mais aussi aux réalités vécues par ceux qui dépendent du corridor.

M. Dileita Soultan Mohamed, Secrétaire général du ministère des Infrastructures et de l’Équipement, a ajouté : « Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie plus large Vision 2035 de Djibouti visant à renforcer l’intégration économique régionale et à développer le rôle du pays en tant que plaque tournante du commerce et de la logistique. »

Achaa Abdillahi Ahmed, Directrice nationale de TMA pour Djibouti, a souligné l’importance de cette initiative : « La modernisation de la frontière de Galafi n’est pas seulement un projet d’infrastructure ; c’est un engagement à libéraliser le commerce, à améliorer les moyens de subsistance et à renforcer la stabilité régionale. Elle reflète notre vision commune d’un corridor qui relie les populations et les économies, garantissant que le commerce profite à tous. »

Ce projet incarne un changement d’approche en matière de facilitation des échanges commerciaux, où les infrastructures ne sont plus considérées comme des constructions isolées, mais comme des outils permettant de mettre en place des systèmes économiques inclusifs et résilients. Il vise à obtenir des résultats concrets : accélération des formalités douanières, réduction des coûts commerciaux, amélioration des conditions de travail et renforcement des liens transfrontaliers.

Une fois l’atelier de validation terminé, les prochaines étapes consistent à finaliser les plans détaillés, à obtenir les autorisations nécessaires en matière de protection de l’environnement et de protection sociale, et à préparer la construction. Les améliorations apportées à la frontière de Galafi et au PK51 représentent plus que de simples améliorations logistiques : elles ouvrent la voie à la transformation de la Corne de l’Afrique en une région dynamique et intégrée où le commerce alimente le développement durable pour tous.

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