L’Organisation africaine de la normalisation a déclaré que tous les pays du continent doivent harmoniser leurs normes pour pouvoir commercer efficacement dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.

S’exprimant lors du 38e atelier du Comité d’évaluation de la conformité de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), organisé par le Bureau national ougandais de normalisation (UNBS), M. Hermogene Nsengimana, secrétaire général de l’Organisation africaine de normalisation, a déclaré que si le rêve de la zone de libre-échange continentale africaine devait se réaliser, tous les pays devraient veiller à ce que leurs normes soient harmonisées afin de réduire la duplication des efforts.

“Nous devrions suivre l’exemple de la Communauté d’Afrique de l’Est, qui a commencé à harmoniser ses normes. Nous devons avancer ensemble si nous voulons stimuler le commerce intracontinental”, a-t-il déclaré, notant qu’il y a eu une tentative d’harmonisation des normes de traitement pour les produits agricoles, les produits pharmaceutiques, les automobiles et les transports au niveau continental.

“Nous comptons plus de 1 800 normes. En juin, 200 d’entre elles auront été harmonisées. Cela permettra de réduire les doublons et nous essayons également de simplifier les règles pour les commerçants”, a-t-il déclaré.

Les échanges commerciaux à travers l’Afrique continuent d’être perturbés en raison des variations dans les normes des produits et les spécifications des pays. Par exemple, l’année dernière, le Bureau national des normes du Sud-Soudan a confisqué plusieurs camions ougandais transportant des céréales, de la farine et du blé, sous prétexte qu’ils n’avaient pas passé les tests de détection de l’aflatoxine.

La 38e réunion de l’Organisation internationale de normalisation a analysé les nouvelles tendances en matière d’élaboration, de mise en œuvre et d’application des normes à différents niveaux.
M. Nsengimana a également déclaré que si un pays a ratifié la zone de libre-échange continentale africaine, il devrait utiliser les normes de l’Organisation africaine de normalisation pour faciliter le commerce.

Le directeur des normes de l’UNBS, Andrew Othieno, a déclaré que l’organisation avait harmonisé plusieurs normes à différents niveaux, en élaborant des normes nationales et des normes de la CAE, qui ont été harmonisées en une seule norme acceptable pour tous les États membres.

“Nous avons maintenant adopté l’idée pour le niveau africain, où nous aurons une norme. Nous voulons que les produits ougandais ne soient plus testés dans d’autres pays africains”, a-t-il déclaré.

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